Exposition en cours
Comment rêver le noir ?
Il faut avec le dessin - en ce qu’il est tout simplement un matériau sec - prendre le temps de voir ou accepter d’échapper à ce temps pour juste regarder en passant. Ces deux façons d’offrir les yeux ont chacune leur importance, leur raison d’être et l’œil de celui qui regarde est le seul qui décide de ce qui sera vu.
Aile épaisse du corbeau dont les ténèbres effraient ou plumage du paon en son apothéose, l’œil qui regarde voit.
Depuis trente ans Laillier fait le noir avant de le gommer. Ses dessins nés de l'effacement révèlent ce que parfois on peut deviner au cœur des rêves : les traces de nos mythes, le plaisir de l'imagintion. La mine de pierre noire savamment mêlée de fusain compressé et de secrets d'atelier nous emporte hors du temps, vers un monde dont seule l'apparence est sombre car la lumière qui naît sur ses cartons appelle à la contemplation.
Richard Laillier
Autodidacte né en 1961, Richard Laillier réalise sa prémière exposition personnelle en 1986 au Théâtre du Ranelagh à Paris. Parallèlement au dessin, il étudie la machinerie de théâtre et la scénographie de spectacle ainsi que d’expositions ce qui l’amènera à collaborer avec des artistes tels que David Géry, Pippo Delbono, Philippe Decouflé, Michel Haillard …
En 1994, les Editions Jean-Pierre Faur Publieen « Noires », mutus liber de dessins érotiques et en 1995, Tadeusz Koralewski devient son premier galeriste. En 2007, il monte avec Isabelle Horovitz et Pascal Fleury « Quelque Chose de l’Enfer », pièce pour deux danseurs d’après la Comedia et la Vita Nuova de Dante. En 2012, à l’occasion du festival de performances Les Rencontres Improbables de Bayonne, ils rencontrent Antoine Bataille et Vladimir Vatsev avec lesquels ils créent les Rhapsodies Bâtardes, spectacles-performances qui sont toujours régulièrement présentés.
Septembre 2015, le film Corpus que Vladimir Vatsev lui consacre reçoit le grand prix du Jury du premier MIFAC
(Marché International du film sur les Artistes Contemporains)