Du Mardi 1er Avril
au Samedi 31 Mai 2025
à la galerie de la médiathèque

Vernissage
Mardi 8 Avril 2025 à 18H30
Visite commentée en présence de l'artiste

"Apercevoir les Dieux"

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Images sensibles

Il est adepte d’un langage à part, qui fêtera bientôt ses 200 ans d’existence et qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets.
Benoit Chapon est un passionné de photographie. Il expose son travail en avril sur les murs de la médiathèque Maupassant.

À l’aube du bicentenaire de la photographie, quelques Mohicans continuent de perpétuer des gestes inventés par les pionniers du genre au 19^e siècle.
Benoit Chapon est de ceux-là. Cet artiste discret et pudique est un passionné d’image.
S’il pratique le numérique à l’envi, il est avant tout un curieux des techniques traditionnelles,
quand la photographie n’était pas encore devenue l’industrie que l’on connaît.
Ni un langage mondial sur les réseaux sociaux. « J’aime le côté artisanal de la photographie.
Voir une image apparaître dans le secret de la chambre noire, par la magie combinée de la lumière,
de la chimie et du mouvement des mains sous l’agrandisseur.
Cette façon de travailler l’image est plus évidente pour moi que la pratique digitale. Je la vois comme une sorte de prolongement du dessin. »


Clichés à l’ancienne

Benoit Chapon, qui exposera une sélection de ses œuvres sur les murs de la médiathèque Maupassant ce mois-ci,
est aussi un spécialiste des procédés dits alternatifs.
Parmi eux, le sténopé, le collodion humide mais aussi le cyanotype, l’une des toutes premières techniques de tirage par contact,
mise au point en 1842 par l’astronome anglais John Frederick William Herschel,
reconnaissable à ses épreuves de couleur « Bleu de Prusse » si caractéristiques.
Une technique que l’artiste né en 1970 et membre du collectif des plasticiens de Bezons a notamment déployé avec brio sur… des mouchoirs en papier !
« On retrouve dans ces supports une fragilité et une sensualité de la matière qui m’intrigue »,
ajoute celui qui cite parmi ses inspirations le célèbre Irving Penn.
Pour son exposition à Bezons, Benoit Chapon, a prévu de travailler autour du thème de la gravité. 
« Elle est partout, dans tout ce que l’on fait. Dans notre quotidien, dans les photos qu’on immortalise autant qu’au cœur même du laboratoire argentique,
où elle peut changer l’état même d’une image que vous êtes en train de révéler. »
Les lois fondamentales de l’espace-temps au service de la beauté de l’aléatoire.